jeudi 29 octobre 2015

"Supprimer la hiérarchie, c'est la solution de facilité"

Dans Le Monde du 27 octobre 2015, un entretien très intéressant avec le sociologue Erhard Friedberg, cofondateur, avec Michel Crozier, de l’Ecole française de sociologie des organisations et professeur émérite des universités à Sciences Po.
 
En voici 2 extraits pertinents :
 
"Présenter la mort de la hiérarchie comme unique solution pour la libération des ouvriers dénote une méconnaissance du rôle souvent ingrat de la petite hiérarchie. C’est un discours tenu par des consultants qui ne sont jamais allés dans les entreprises et par des cadres supérieurs qui trouvent leur compte dans la condamnation de cette hiérarchie de proximité."

" Supprimer la hiérarchie, c’est supprimer l’intermédiaire régulateur. [...] En la supprimant, on instaure une libre compétition entre les personnes. La hiérarchie, ce n’est pas que surveiller et punir, c’est aussi régler, intervenir positivement, récompenser."
 

 
 

lundi 21 septembre 2015

Organisation - quelques notes de lecture....


« Je connais bien la pathologie des associations et je sais combien souvent, dans les groupements politiques, sociaux et scientifiques, règnent la mégalomanie puérile, la vanité, le respect des formules creuses, l’obéissance aveugle, l’intérêt personnel au lieu d’un travail consciencieux au service du bien commun » 
Sandor Ferenczi 


« La contrainte terrifiante des institutions totales » 
Pierre Bourdieu


"J’ai découvert des hommes et des femmes qui pratiquent une sorte de dissidence. Ils ont appris à esquiver, à résister, et savent respirer ou humer un autre air, conjurer les esprits malfaisants. Ces conjurateurs tournent le dos aux maléfices actuels tel que la lassitude, la déploration, le ressentiment, l’imprécation. Sans être exclus, ils refusent de faire partie du flux"
Jean-Paul Kauffmann - Remonter la Marne 2013


La perfection exhaustive et absolue du concept peut tout à fait aller, et même pour finir, va nécessairement de pair avec un dysfonctionnement chronique et une fragilité inhérente ».
W-G Sebald - Austerlitz