mercredi 18 juin 2014

Moi, Alain S, directeur de mission SSII, 54 ans, chômeur...

Il y a deux ou trois ans, une association d'anciens de grandes SSII m'a demandé de participer à l'élaboration d'un livre blanc sur le chômage des senior dans ce secteur. Après quelques ateliers, une manifestation publique, plus de nouvelles....
La sortie du livre d'Alain Silver "54 ans, chômeur et toujours vivant" (Tatamis, mars 2014) est une bonne occasion de relancer le débat

L'auteur, ancien directeur de projet informatique, raconte avec humour son parcours du combattant. Il apprend notamment que les métiers du service informatique ne sont pas inscrits en tant que tels dans les nomenclatures de Pôle Emploi ! Son itinéraire est pourtant classique de celui de sa génération : "Je suis un généraliste. Je n'ai pas réellement choisi ce parcours, je suis sorti de la faculté au moment où le marché informatique se constituait. J'ai suivi la vague...J'ai été consultant SAP, directeur de mission puis j'ai vendu et managé des contrats d'infogérance quand la demande était mature".

Alain Silver manifeste peu d'intérêt pour la création d'entreprise : "moi, je veux bien créer une boite mais pour vendre quoi, je n'ai pas de client, pas de produit miracle, pas d'idée géniale et pas de fric".
Il dévoile pourtant dans son livre un certain talent de négociateur et une grande finesse psychologique, qualités adaptées à un créateur d'activité.

Les DRH du secteur informatique devraient s'incliner devant le courage d'Alain Silver car il a mis sa peau professionnelle sur la table, comme dirait Céline. Elle seraient bien inspirées de trouver des solutions pour les seniors de leurs entreprises - c'est la partie noble de leur mission, tout de même, que de développer des compétences !- et de préparer la "sortie" de leurs seniors si leur direction générale a planifié leur départ de l'entreprise !
Et qu'au moins, si elles ne peuvent ou ne veulent pas l'embaucher, elles écoutent sa complainte et en tirent les leçons !



vendredi 23 mai 2014

"Burn-out" suite...les salariés européens se préoccupent de leur temps de travail

La 9ème édition du baromètre Edenred-Ipsos sur le bien-être et  la motivation des salariés européens montre que les salariés européens- notamment les managers - se préoccupent de plus en plus de leur temps de travail ;  80% des européens - 75% des français -estiment consacrer trop de temps à leur travail.
En la matière, les Allemands ont une longueur d'avance sur leurs collègues européens : l'expression “Feierabend” qui signifie “Fêter le soir”, désigne le moment où l'on sort de son bureau.

Pourquoi ne pas nous inspirer du "Feierabend" pour éviter de polluer notre vie privée par notre vie provessionnelle ?


mercredi 21 mai 2014

Le burn-out a encore de beaux jours devant lui...



«Notre cadre est très très variable, c'est fascinant mais épuisant, précise Axel Dauchez - nouveau président de Publicis France - dans une interview du magazine Stratégies.frD'ailleurs, il y a ponctuellement des gens qui craquent Le patron assume parfaitement ce rythme infernal: «J'imprime de façon implicite cette nécessité de mouvement, comme si c'était normal que tout le monde soit à fond, en permanence, admet-il, avec honnêteté.

jeudi 27 février 2014

CIPAV - un constat accablant !

Tous les consultants sous le statut de travailleurs non salarié - dont les auto-entrepreneurs -  devraient consulter l'extrait du rapport de la Cour des Comptes consacré à la CIPAV
Pour le télécharger, cliquer sur ce lien (le rapport est le 2ème document de la colonne de droite)

Son titre est déjà éloquent : 
La CIPAV (caisse interprofessionnelle de prévoyance et d’assurance vieillesse des professions libérales) : une gestion désordonnée, un service aux assurés déplorable

Les titres du plan également :
I - Une gestion particulièrement désordonnée

A - Une organisation institutionnelle longtemps
informelle et à la gouvernance toujours paralysée

B - Des fonctions mutualisées gravement défaillantes
1 - Une gestion médiocre et peu transparente des placements
2 - Un refus délibéré d’appliquer les règles de la commande publique
3 - Une modernisation inachevée du système d’information malgré des dépenses déjà dix fois supérieures aux prévisions

II - Un service aux assurés déplorable

A - Des difficultés majeures dans la gestion des droits
1 - Un processus d’affiliation peu fiable
2 - Une mauvaise gestion des cotisations
3 - Des retards importants dans la liquidation des pensions

B - Le refus de l’intégration des auto-entrepreneurs
1 - Une participation limitée à la vie institutionnelle
2 - Des droits non enregistrés
3 - Une réduction sans base légale des droits à la retraite complémentaire

De quoi s'inquiéter pour le présent (cotisations) et le futur (nos maigres pensions de retraite complémentaires).

Le Gouvernement aura-t-il le courage de respecter la 1ère recommandation de la Cour : "nommer un administrateur provisoire en cas de défaut de mise en oeuvre, sans délai, par la CIPAV, d’un plan de redressement de sa gestion, assorti d’un calendrier précis et d’objectifs de résultats" ?

Affaire à suivre...